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Pourquoi nous sommes si en colère tout le temps

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Je me préparais pour un rendez-vous torride le week-end dernier et je cherchais mon ombre à paupière préféré dans ma salle de bain – parce que rien ne me fait briller les yeux comme une ombre lisse "rose lutin" – et l’ai enfin trouvée dans la chambre de ma fille. J’ai souvent demandé à ma famille de me dire si elle allait emprunter quelque chose. De cette façon, je peux économiser mon énergie pour autre chose que de déchirer ma chambre à coucher et ma salle de bain à la recherche de mon t-shirt préféré, de mon fard à paupières ou de toutes mes chaussettes, car apparemment, mon placard est une boutique pour elle et ses amis.

Avant de retrouver le maquillage pour mes yeux bien-aimé, j’ai trouvé un bol vide de guacamole sur son sol (juste à côté de plusieurs paires de mon chaussettes), que je suppose, est resté assis là quelques semaines. À côté se trouvait un sac de croustilles de maïs à peine mangées qui étaient plus solides que des histoires sur la façon dont Jennifer Aniston et Brad Pitt vraiment sont se remettre ensemble.

Je pris une profonde inspiration. Et puis un autre.

J'ai appliqué mon ombre, je l'ai remise dans mon placard, a déposé mes enfants avec leur père et a essayé de passer au rendez-vous. Mais d'abord, la caféine.

Alors que je faisais la queue, un homme plus âgé s'est approché de moi et m'a dit de sourire. J'avais le fantasme de lui dire que mon esprit était en train de noyer une liste de choses à faire d'un kilomètre de long parce que nous connaissons tous les femmes de la maison qui gèrent ce navire, qu'elles soient célibataires ou non. Je voulais lui dire que je ne me sentais vraiment pas comme un sourire parce que la charge mentale que je porte dans ma tête provoque l’épanouissement de mon visage de chienne au repos comme une tulipe en mai. Je voulais lui dire qu'il devrait essayer d'être tout pour tout le monde et ensuite me dire à quel point il a envie de sourire. De plus, il m'a rappelé un ancien chef qui m'avait dit un jour «Oh regarde, je vois deux feux de route venir vers moi» alors que je me dirigeais dans le couloir menant à mon bureau. J'avais dans la vingtaine, il avait dans la soixantaine. J'aurais dû lui tordre les noix mais j'avais des factures à payer alors je ne les ai pas faites.

On nous a appris à garder la paix et à ne pas prendre la parole. Cette merde vous colle à la peau, alors quand un homme que vous ne connaissez pas s’approche de vous et vous suggère de devenir une personne heureuse afin qu’il se sente plus à l’aise, nous sommes à juste titre en colère et nous le lui faisons savoir. Et c’est à peu près le moment.

Nous en avons assez.

Nous nous sentons ignorés – au travail et à la maison. Nous nous répétons seulement pour être ignoré à nouveau.

Ce soir-là, mon homme m'a demandé de me raccompagner à ma voiture. Je ne voulais pas de compagnie et lui ai dit que j'étais prêt. Il a demandé à nouveau, j'ai dit non à nouveau. Il a insisté et a commencé à me suivre quand même et je lui ai dit pour la troisième fois que je ne voulais pas qu’il me conduise à ma voiture.

"Puis-je au moins faire un câlin alors?" Dans son esprit, cela me semblait une chose raisonnable à dire, je suppose. Juste UGH.

Le lendemain matin, je suis entré dans la chambre de ma fille et ai vu le même bol assis par terre avec les copeaux rassis à côté. À tout moment, j'étais sûr de trouver un cafard et ensemble, ils auraient tous fait un ensemble – exactement ce que j'envisage quand je pense à ma maison.

Vous savez ce qui vient ensuite, non?

Oui, j'ai perdu ma putain de merde.

J'ai tout perdu au milieu du couloir alors que mes enfants étaient à moitié endormis. Je ne me suis pas retenu et je ne ressens toujours pas une once de culpabilité à ce sujet.

Mes enfants se demandent pourquoi, après l'avoir perdue de temps en temps, après l'avoir perdue pendant des siècles, cela se traduit par la colère «tout le temps».

Je vais admettre que je suis très blessé. Il suffit de regarder les nouvelles pendant une demi-heure, de me répéter avec un homme adulte, d’obtenir un autre billet de l’école ou de trouver un buffet en décomposition dans la chambre de ma fille et je suis un fou.

Je me plie à cette colère et à toutes les autres mères que je connais parce que nous en parlons tout le temps. Dès qu'une de mes sœurs ou amis de la mère commence à raconter une histoire sur la façon dont le monde va chier, personne ne se soucie d'eux et de leurs besoins, et ils sont le faiseur de toutes choses, tout le monde maman dans un mile radius hoche la tête avec force (et avec colère) à l'unisson.

Avant même que la première phrase ne soit terminée, toute la pièce tremblait et personne n’osait s’approcher de la région, car ils savaient que nous devions dire à quel point le monde était indissociable et, putain, il était nul.

Le fait est que ce qui fait que les mamans du monde se croient plus qu’un tailleur qui essaie de gagner sa vie dans une colonie nudiste, c’est que nous parlons mais que personne n’écoute. Et franchement, ils se moquent de nos sentiments jusqu’à ce que notre sang s’énerve et que nous sachions que nous en avons assez.

Nous avons une tonne dans nos assiettes. Nous nous inquiétons de toutes les choses (y compris le fait de trop nous préoccuper), mais nous ne savons pas comment arrêter de nous inquiéter. Il semble si facile pour notre famille d’oublier tout ce que nous faisons et il n’ya rien de tel que de brosser un joli petit tableau du fonctionnement de nos esprits (en faisant la grève) pour nous faire sentir mieux et rétablir la dynamique familiale jusqu'au lendemain. temps, ils ont tous besoin d'une prise par leur mère en colère.

Les mamans du monde entier sont fâchées parce qu’il ya beaucoup de choses à faire. Cette colère se construit et se construit jusqu'à ce qu'elle finisse par éclater.

Ce n’est pas forcément une mauvaise chose. On en a marre – alors on peut tous arrêter avec la culpabilité que nous avons entourée du fait que nous sommes en colère tout le temps. C'est notre vie, bon sang, et nous nous en occupons de la meilleure façon possible. Parfois, cela signifie que nous hurlons au milieu du couloir tôt lundi matin et que je vais bien avec ça.

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Malorie

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